L’occasion fait le larron : opérée d’une PUC externe du genou gauche il y a quelques jours, j’ai envie de vous parler de l’alimentation en phase de convalescence.
Une PUC ? Prothèse Unicompartimentale : on m’a donc remplacé une partie de l’articulation du genou qui nécessite 4 à 6 mois de rééducation avant de pouvoir arpenter de nouveau les sentiers et autres terrains de jeux.
Ce post n’étant pas un topo orthopédique, je vais aborder avec vous les points essentiels de l’alimentation pendant cette période délicate.
Les objectifs :
- Couvrir ses besoins spécifiques en nutriments.
- Favoriser la cicatrisation et la récupération.
- Maintenir son poids de forme
Les erreurs à éviter :
- S’affamer par peur de prendre du poids.
- Boulotter par ennui ou par perte de moral.
- Ne rien changer dans son alimentation.
Baisse de l’activité physique :
C’est évidemment la conséquence immédiate de la blessure ou de l’opération. L’immobilisation partielle ou totale diminue la dépense énergétique journalière. L’équation est simple : si je dépense moins de calories mais que je ne modifie pas mon alimentation, je déstabilise la balance énergétique et je prends du poids.
Pour autant il ne faut pas surtout pas s’affamer ce qui fragiliserait l’organisme qui, au contraire, a besoin d’être boosté pour récupérer au mieux.
La bonne méthode :
- Je diminue, sans supprimer, la part habituelle de féculents à chaque repas (1/4 d’assiette si on veut faire une généralité) et je compense par une augmentation de la part de légumes.
- Je limite au maximum les aliments très gras ou très sucrés. Là encore il ne s’agit pas de les bannir car la période est déjà compliquée, on ne va pas en plus s’infliger ça…mais il faut rester raisonnable. Une glace, une bonne pâtisserie, une planche charcuterie/fromage pour se faire plaisir de temps en temps mais on les évite quotidiennement. Prévenir l’ennui est souvent un bon moyen d’éviter de grignoter. Alors on profite de cette période pour redécouvrir la lecture plutôt que de scroller des heures sur son portable, voir ou revoir de bons films, appeler les amis que l’on n’a pas souvent au téléphone, définir des objectifs post convalescence, rechercher de recettes savoureuses, réfléchir à une nouvelle déco…le plein de bonnes idées positives qui va booster le moral et fixer des buts.
- La qualité des aliments est un point essentiel : fruits et légumes de saisons, diversité dans tous les groupes d’aliments, limitation des plats industriels et des aliments ultra-transformés : la clé pour faire le plein de nutriments et de vitamines et limiter les calories vides.
Les nutriments à surveiller :
- Les protéines : Dans ce contexte, les apports moyens sont augmentés. Pour limiter la fonte musculaire quasi inévitable et surtout favoriser la cicatrisation des tissus, les protéines doivent être apportées à chaque repas en quantité malgré tout raisonnable : Une petite portion de viande, de poisson, 2 oeufs, 2 tranches de jambon…(à augmenter selon sa corpulence) midi et soir en privilégiant les morceaux les plus maigres et en variant au maximum les sources. Sources aussi de fer héminique, ces aliments permettent de prévenir l’anémie parfois engendrée par une perte sanguine importante ou des microlésions liées à l’opération ou la blessure.
- Les produits laitiers : 3 bénéfices : 1. Un apport en calcium primordial pour reconstruire le tissu osseux abimé et maintenir l’intégrité du squelette. 2. Leurs probiotiques vont maintenir un microbiote mis à mal par les traitements anti-douleurs et les anti-inflammatoires. 3. des protéines d’excellentes qualités
- Les vitamines : Plus que jamais elles sont indispensables pour booster notre organisme. La Vitamine C dans les fruits et légumes crus pour lutter contre l’inflammation et mieux assimiler le fer, la vitamine D (MG des produits laitiers, poissons gras) pour la fixation du calcium et toutes les autres qui ont chacune leur fonction. D’une manière générale, diversifier son alimentation et apporter chaque groupe d’aliments à chaque repas, couvrent les besoins essentiels.
- Les omegas 3 et 9 : Ces bonnes matières grasses protègent le système cardio-vasculaire et sont anti-inflammatoires. Ils favorisent aussi la cicatrisation. Huile de colza, huile d’olive, huile de noix (1 C à S par repas), 1 à 2 poissons gras et 1 avocat par semaine, quelques fruits à coque au quotidien permettent de couvrir les besoins.
